Archive for December, 2003

sourd comme une carpe

Saturday, December 6th, 2003

hédoniste: de édon, comme édredon mais en plus tassé. Se dit des gens qui apprécient les plaisirs simples de la vie, comme dormir.

le salaire du lapeur

Friday, December 5th, 2003

Je n’aime pas trop raconter ma vie ici. Mais là, j’ai besoin d’évoquer cette terrible injustice dont j’ai été victime, alors que je n’étais qu’un enfant enjoué et innocent, ce drame qui a conditionné toute mon existence. Je profite que, pour le moment, ce blog est un peu sombre de fond d’écran pour évoquer la sombreur du fond d’écran de ma jeunesse insouciante.

Jamais je n’ai vu le dernier épisode des cités d’or, ni celui des mondes engloutis.

A chaque rediffusion, j’étais frappé de cécité fulgurante, enlevé par des extra-terrestres, enfermé dans un placard par des tueurs à gage de la mafia lieschtensteinoise, victime d’un complot d’empêcheurs de savoir la fin des séries télé ourdi par le fbi, victime du gang des réparateurs de télé ou alors en vacances, ou alors j’oubliais de regarder la télé pour me livrer à des activités licencieuses comme aller promener le chien ou me faire massacrer aux billes par mes petits camarades d’alors.

Des années durant, je me suis demandé si Esteban retrouvait les cités d’or, devenait riche et célèbre, participait au casting de la star academy et finissait par se taper Zia (j’étais jeune et dissipé, à l’époque).

Souvent, le soir, au fond de mon lit, je cherchais le sommeil en me demadant si les mondes engloutis finissaient par être dégloutis et si Bik et Bak révélaient dans le dernier épisode qu’ils étaient en fait la réincarnation de Stone and Charden.

Je vous remercie de m’avoir lu jusqu’ici. Il fallait que j’en parle. Ca va mieux, maintenant. Même si j’ai aussi raté la fin de la petite maison dans la praire, de derrick et des chiffres et des lettres, mais c’est moins grave.

rouge

Friday, December 5th, 2003

Pourquoi est-ce que je ne me réveille plus le matin depuis que Couleur3 est en mutation?

même joueur joue encore

Thursday, December 4th, 2003

(des fois on écrit des trucs et après on nous dit que La page que vous recherchez est actuellement indisponible. Le site Web rencontre peut-être des difficultés techniques ou il vous faut peut-être modifier les paramètres de votre navigateur. C’est pas très poli)

Je me suis rendu compte que je ne comprenais rien au système scolaire français. Logique et pragmatique, je me suis dit que les français ne devaient rien comprendre au système scolaire suisse. Naïf, je me suis dit que les français devaient adorer savoir ce qui se passe ailleurs, un peu comme les américains. (Note pour moi-même: éviter les vannes sur les français jusqu’au 22 juin et ensuite, balancer en bloc. Ou oublier)

En fait, le système scolaire suisse ressemble beaucoup à l’accent suisse: il n’existe pas. Il y a un système genevois, un vaudois, un fribourgeois, un en mutation.

Mais en gros, ça se passe comme ça: on commence par l’école obligatoire. Au début, on apprend les colliers de nouilles et les poésies pour émouvoir grand-mère sous le sapin de noël, puis ça se complique un peu, y a de l’allemand et des maths (désolé).

Ensuite, on a le choix. Soit on fait un apprentissage, un truc où on apprend à faire un boulot, soit, si on sait pas quoi faire de sa vie on fait des études ou un apprentissage d’employé de commerce.

En apprentissage d’employé de com’, on apprend à faire des photocopies. Aux études, je sais pas trop ce qui se passe: j’ai dormi quatre ans et je me suis réveillé avec un bac, mais je peux même pas traverser de rivières avec, je me suis fait rouler. C’est peut-être parce que c’était un bac langues. (Là, les gens vont chercher pendant dix minutes un jeu de mots. Y en a pas)

Après les études, viennent les hautes études. Pendant ce temps là, ceux qui avaient fait un apprentissage commencent à bosser et, comme ils vivent chez papa maman, ils ont plein de sous, mais comme ils sont sympas, ils paient des verres le week-end.

Les étudiants, eux, ils choisissent une branche avant de se faire scier pendant 4-12 ans. Si ils ne savent toujours pas quoi faire de leur vie, ils font six mois de droit. Ils se plaignent d’être super stressés, quand même, douze heures de cours par semaine six mois par année, c’est terrible, quoi.

En france, c’est pas tout à fait pareil: déjà l’Uni s’appelle la fac. En france, les gens qui sont à la fac dorment à trois dans des dortoirs, ils font de la musique pénible dans un garage et ils passent leurs journées à la cafète à boire des trucs louches. En suisse, des fois, certains étudiants vont en cours. Il paraît. Je sais pas, je les ai jamais vus.

Ensuite, certains trouvent un vrai métier comme caissier ou serveur. Ceux qui ne savent toujours pas que faire de leur vie ont deux options. Soit ils passent des licences, des thèses et des machins, et à 45 ans ils arrivent, frais et pimpants, sur le marché du travail. Soit ils deviennent prof ou journalistes.

On dirait le Sud

Thursday, December 4th, 2003

Si une boussole perd le nord et se met à indiquer l’Est, peut-on dire qu’elle est désorientée?

le retour de la vengeance

Tuesday, December 2nd, 2003

Dans le blog bon pour ton poil I : la communauté fantôme font du ski à Saint-Tropez, vous découvriez les aventures de Gudrun, une jeune fan d’Indochine élevée par une famille de castors, sa famille l’ayant abandonnée dans la forêt à la naissance car elle n’avait pas les moyens de s’acheter une télé écran plat pour suivre les épisodes de Derrick dans huit langues différentes.
Gudrun rencontrera-t-elle le prince charmant? Retrouvera-t-elle la joie de vivre qui était la sienne lorsqu’elle arpentait les ruelles de Vladivostok d’un air suspicieux et péremptoire? Pourra-t-elle à nouveau amuser ses amis en reproduisant les chorégraphies de Chantal Goya? Vous le découvrirez dans le blog bon pour ton poil II: le retour de la vengeance.

Le blog bon pour ton poil II c’est aussi des effets spéciaux fuligineux (enfin si je comprends comment marche ce type mouvable), des jeux de mots désopilants, du romantisme, de l’érotisme, des porte-manteaux.

Ils l’ont dit:
“trop cool” – un critique de blogs vachement connu
“incroyable” – un pote à qui j’annonçais que la capitale du Guatemala est Tegucigalpa
“c’est pas un peu moche, cette couleur?” – un type dans la rue.
“Merci pour tout Barzi!

La Chanson de Roland

Tuesday, December 2nd, 2003

I
Carles li reis, nostre emper[er]e magnes
Set anz tuz pleins ad estet en Espaigne:
Tresqu’en la mer cunquist la tere altaigne.
N’i ad castel ki devant lui remaigne;

5
Mur ne citet n’i est remes a fraindre,
Fors Sarraguce, ki est en une muntaigne.
Li reis Marsilie la tient, ki Deu nen aimet;
Mahumet sert e Apollin recleimet:
Nes poet guarder que mals ne l’i ateignet. AOI.

II

10
Li reis Marsilie esteit en Sarraguce.
Alez en est en un verger suz l’umbre;
Sur un perrun de marbre bloi se culchet,
Envirun lui plus de vint milie humes.
Il en apelet e ses dux e ses cuntes:

15
«Oëz, seignurs, quel pecchet nus encumbret:
Li emper[er]es Carles de France dulce
En cest païs nos est venuz cunfundre.
Jo nen ai ost qui bataille li dunne,
Ne n’ai tel gent ki la sue derumpet.

20
Cunseilez mei cume mi savie hume,
Si m(e) guarisez e de mort et de hunte.»
N’i ad paien ki un sul mot respundet,
Fors Blancandrins de Castel de Valfunde.