Posts Tagged ‘curling’

étroits héros

Wednesday, April 14th, 2004

Parmi les traditions en Helvétie, il en est une qui est très traditionnelle: en Suisse francophone, il est de coutume de trouver les français énervants.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas à cause de leur façon amusante d’appréhender la conduite automobile que les citoyens de l’Hexagone irritent ceux du pays du Gruyère sans trou. (Quoique.)

En fait, si les français agacent, c’est à cause de la télé. Parce que en Helvétie, les choix qui s’offrent à nous sont: l’abstinence télévisuelle, mais dans ce cas comment se tenir au courant des nouvelles offres sur le marché des machines à faire des muscles?, le regardage de la tsr, qui rend dépressif à court terme, ou le regardage de chaînes françaises.

Alors bon, nous passerons sur le cas de m6, qui caste trois suisses histoire de pouvoir vendre ses chanteurs sur catalogue mais situe Lausanne au coeur des Alpes, ce cas n’étant là que pour me permettre de placer un jeu de mot idiot.

Car c’est de la plus noble conquête de la télévision que je veux parler: la retransmission sportive. De ce côté du Jura, on invente le concept énervant de défaite honorable, on est prudent, on hésite à crier vistoire quand on pourrait crier un autre prénom rigolo, même quand un joueur est capable de fédérer les foules confédérées: “Bien sûr, Rodgeure a encore 12 balles de match, mais il ne évidemment, il ne faut jamais tuer la peau de l’ours avant d’avoir tué la cremière.”

Outre-Doubs, le commentateur sportif est tellement persuadé que son équipe est la plus forte que ça finit par être vrai. Et quand ça ne l’est pas, il a recours a d’habiles subterfuges: le criticage arbitral ou temporel (“bien sûr, les anglais nous ont mis minables, mais sans quelques décisions contestables et le vent qui soufflait que quand c’est nous qu’on avait la balle, on aurait pu gagner”) ou l’appropriage (“cette victoire est tout de même un peu la nôtre, puisque la grand-mère du voisin du propriétaire du chat dont les boyaus ont servi à faire la raquette de Roger Feudeureure possède une magnifique boule à neige tour eiffel”)

Du coup, quand y a des matches France-Suisse, on espère toujours. En coupe des vices, on s’est planté parce que le vent soufflait trop fort, en football on va probablement se prendre une tatanée mais cette victoire sera un peu la nôtre parce que la grand-mère de Zizou connaît un bien un type qui va des fois à la piscine à Renens. Reste plus que le hockey (mais ça intéresse que les suisses et en général on perd quand même) et le curling.

Häch dini Ovo hüüt scho gha?

Sunday, January 18th, 2004

“La Suisse, c’est le bordel”, déclarait récemment quelqu’un.

Le blog étant un puissant outil d’information (si vous n’en êtes pas convaincu, voir , ou ), voici donc quelques informations à propos de ce merveilleux pays qu’est la Suisse.

Donc en Suisse il y a évidemment des vaches violettes, des marmottes emballeuses, des gardiens de chèvres et des meules de Gruyères, mais pas seulement.

La Suisse est également un pays très riche: la plupart de ses habitants ont un compte en Suisse.

La Suisse a quatre langues nationales, dont deux que personne ne parle, le romanche et l’allemand.

On y fabrique du chocolat, des montres et des comiques.

Les comiques suisses les plus célèbres à l’étranger sont Titeuf, DJ Bobo, Bertrand Piccard, le chanteur de métal Henri Dès, Marc Rosset, Ernesto Bertarelli, Jean Passe et D. Meilleur. (et je ne cite pas Marie-Thérèse Porchet: par comique, je voulais dire des gens qui font rire).

Enfin, les sports nationaux le curling en hiver et le hornuss en été. Le curling, c’est un sport dans lequel on lance des théières et ensuite quatre types balaient pour éviter que les théières ne se salissent. Le hornuss, c’est un sport dont personne n’a jamais pu comprendre les règles. C’est pour ça que c’est notre sport national. La Suisse aime bien les trucs incompréhensibles, sa politique, son histoire et les tableaux de Paul Klee en sont la preuve.

En résumé, la Suisse c’est le bordel.