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God save, je couine

Thursday, November 24th, 2005

Alors que toute la Suisse se passionne pour un projet de futurs nouveaux billets qui pourrait bien capoter à cause de ses billets de 200 francs et de 1000 francs moyennement hilarants, l’un de ses citoyens les plus éminents, de la Suisse, pas du billet de 1000 balles (quoique, ajouteront les mauvaises langues), Sepp Blatter, chef de le football de le monde, jette un pavé dans la marmite en proposant de virer les hymnes nationaux des compétitions sportives.

Parce que, c’est bien connu, si y a des débordements à l’issue de certains des matches, c’est à cause des hymnes nationaux.

Si vous êtes français, pas besoin de dessin pour comprendre que bon, ok, l’hymne national ça peut rendre un peu nerveux: marchons, marchons, par ce froid, c’est de la provocation.

Mais l’hymne suisse, lui, semble inoffensif et bucolique alors pourquoi diable, hein, rend-il les gens agressifs alors que merde, on est là pour jouer à la balle, bordel.

(Si tu veux l’écouter en même temps que tu lis clique ici)(un peu comme chez Ak, mais sans le tigre vert)

Sur nos monts, quand le soleil
Annonce un brillant réveil,

Bon alors ça, déjà, ça énerve, quand le matin tu prend le soleil dans la gueule. Y a un truc utile dans ce genre de situations, c’est de baisser ses stores.

Et prédit d’un plus beau jour le retour,

Ca énerve d’autant plus, le soleil dans la gueule, quand c’est le seul rayon et que tu te dis les beaux jours vont s’en retourner mais pas aujourd’hui, alors que j’avais l’intention de tondre mon chat. Du coup, tu te recouches.

Les beautés de la patrie
Parlent à l’âme attendrie;

Bon alors tu te lèves quand même, tu vas acheter ton journal du matin et là, paf, y a trois pages sur Miss Suisse et son amoureux. Pour bien situer la situation, Miss Suisse elle s’appelle Lauriane Gilliéron, mais le journal de le matin fait des articles pour savoir si elle s’appellerait pas plutôt Gillièron, c’est passionnant, on a les people qu’on mérite, et elle sort avec un hockeyeur dont l’équipe est plutôt mauvaise, mais au lieu de lui demander “Alors, ça fait pas trop mal, quand on est défenseur, de se manger sept buts par match”, ils préfèrent lui demander des trucs sur Miss Suisse, histoire qu’il révèle des trucs croustillants. D’où la strophe suivante,

Au ciel montent plus joyeux
Les accents d’un coeur pieux,

Parce que les histoires de coeur, c’est bien joli, mais les hockeyeurs, ils les préfèrent quand même quand elles se finissent au pieux.

Les accents émus d’un coeur pieux.

Là, je voudrais pas chipoter, mais ça fait deux fois émus d’un coeur pieux. Et deux fois accent, mais ça, c’est pour bien séparer le valaisan du vaudois, qué?

2e strophe

J’ai copié-collé depuis le site de la Confédération à laquelle je paie mes impôts, donc ça doit être important. Par contre, je vous préviens tout de suite, c’est moins marrant après.

Lorsqu’un doux rayon du soir
Joue encore dans le bois noir,

Dans ton journal du matin, y a pas que des people, y a aussi des programmes télé. Le bois noir, c’est une erreur de traduction: il faut lire forêt noire. Et la forêt noir, c’est bon. Sauf que là, ils parlent de la clinique de la forêt-noire, les télévisions suisses aimant les séries allemandes presque autant que les vieux chanteurs.

Le coeur se sent plus heureux près de Dieu.
Loin des vains bruits de la plaine,
L’âme en paix est plus sereine,

C’est un épisode qui parle d’un type qui se casse une jambe en faisant une randonnée dans les Alpes, et il en meurt. Une série très énervante.

Au ciel montent plus joyeux
Les accents d’un coeur pieux,
Les accents émus d’un coeur pieux.

Mais même quand on est mort, on a le coeur plus léger quand on peut se mettre au pieux.

3e strophe

Lorsque dans la sombre nuit
La foudre éclate avec bruit,
Notre coeur pressent encore le Dieu fort;
Dans l’orage et la détresse
Il est notre forteresse;
Offrons-lui des coeurs pieux:
Dieu nous bénira des cieux,
Dieu nous bénira du haut des cieux.

Cette strophe là a probablement été faite sous l’emprise de l’alcool, la Suisse est tout de même la patrie de l’absinthe.

4e strophe

Des grands monts vient le secours;

Et un bon journal du matin ne serait rien sans une partie sportive. La chanson a été composée à l’époque où on était mauvais en foot, mais où on gagnait tout en ski.

Suisse, espère en Dieu toujours!

Par contre, là, c’est probablement une erreur, ce type n’a jamais gagné la moindre course à mon sens.

Garde la foi des aïeux, Vis comme eux!

Et c’est cette phrase qui a causé la débâcle de l’équipe suisse de ski, la seule à encore utiliser des skis en bois taillés à la main et fartés avec de la graisse d’ours véritable.

Sur l’autel de la patrie
Mets tes biens, ton coeur, ta vie!
C’est le trésor précieux
Que Dieu bénira des cieux,
Que Dieu bénira du haut des cieux.

Je ne connais pas cet autel ou l’équipe suisse de ski avait l’habitude de séjourner, mais il paraît qu’on y mange bien (cela dit, j’y mettrais pas tous mes biens quand même). Maintenant, ils dorment sous tente devant une auberge de jeunesse.

Bref, c’est normal que les gens s’énervent en entendant des hymnes qui racontent des histoires
incohérentes de Miss, de séries allemandes, de dieux qui font aussi parapluie et de skieurs retraités.
Cela dit, tout ceci prouve bien que, plus que les hymnes, c’est peut-être les journaux du matin qu’il faudrait virer des compétitions sportives.

Et j’entends siffler le train

Saturday, November 19th, 2005

Les scientifiques se sont longtemps demandé pourquoi le supporter de foot avait une fâcheuse tendance à se transformer en blaireau. Si, en curling, il arrive parfois que des olibrius jettent des théières sur la glace, les joueurs se précipitent dessus avec leurs balais et tout rentre vite dans l’ordre. En foot (et en hockey), par contre, ça fait vite toute une histoire.

On pourrait tout d’abord penser que c’est dû au sport lui-même. Regarder des gens taper dans un ballon et essayer de le mettre dans des filets, c’est vrai que c’est moins stimulant intellectuellement que la dictée de Prosper Youplaboum Mérimée. Mais le supporter de fléchettes est relativement calme alors qu’objectivement, y a pas beaucoup de sports plus couillons que les fléchettes.

Certains estiment aussi que c’est dû à un nationalisme exacerbé, et c’est vrai que faut pas être très malin pour estimer que des gens, sous prétexte qu’ils sont pas nés du même côté que nous d’une ligne qu’on n’a jamais vue en vrai, sont encore pires que des suisses allemands. Mais quand même, la finale de Question pour un champion spécial francophonie fait également appel à des notions de nationalité aussi, et jamais j’ai vu un mec se jeter sur Julien Lepers et l’accuser d’avoir délibérément faussé la finale en posant exprès une question sur les châteaux de Dordogne pour défavoriser le candidat yéménite par rapport à son adversaire nicaraguayen.

Le fait que les supporters de foot sont plus nombreux que ceux de tennis de table explique aussi certaines choses, puisqu’il est bien connu que l’intelligence d’une foule est inversément proportionnel au nombre de gens qu’il y a dans cette foule. Ok, mais quand il y a 500 choristes ensemble, ils chantent du Céline Dion et du Johnny, ce qui n’est pas très très malin, mais tout de même plus qu’un chant de supporter de foot.

Il faut donc chercher plus loin la cause du crétinisme avancé des supporters de foot, mais aussi de hockey. Or, la personne qui exacerbe le plus la violence, c’est l’arbitre. L’arbitre, et son sifflet. Sifflet qu’il a en commun avec les agents de police dans les bandes dessinées belges. Les ondes provoquées par les sifflets créent une destructurisation des structures cérébrales, transformant les gens qui regardent le foot en demeurés. Sur la base de cette étude rigoureusement scientifique, je demande officiellement à Sepp Blatter de remplacer le sifflet de l’arbitre par un orgue Bontempi, merci.

Cela dit, on est qualifiés, on est qualifiés, on est on est on est qualifiés.

Gare à vous

Sunday, September 25th, 2005

à la demande générale de Robert Marchenoir:

En 1291 ou par là autour, les cantons d’Uri, Schwyz et Unterwald décident que y en a marre de ces Habsbourg et se déclarent indépendants. Vingt ans plus tard, comme quoi les Suisses sont pas les seuls à être lents, les Habsbourg débarquent pour dire que faudrait voir pour pas déconner, ou bien. Les confédérés ne l’entendent pas de cette oreille et leur balancent des cailloux sur la tête. Ca se passe à Morgarten.

Du coup, les Autrichiens se disent que bon, on va laisser les Suisses tranquilles, de toute manière c’est quand même nous qu’on a les meilleurs skieurs, et les Suisses se font une réputation solide dans le domaine du gagnage de guerre. Charles le Témérairee va en faire la cruelle expérience le jour où il viendra expliquer comme ça que la meilleure des fondues, c’est la bourguignonne. C’est lui qui finira par bouffer le caquelon jusqu’à la lie.

Du coup, on engage les Suisses comme mercenaires un peu partout, même à Rennes et au Vatican. En 1515, les Français et les Italiens se font un peu la gueule pour une histoire de tripes et, comme il était de rigueur à cette époque, se déclarent la guerre. Les Italiens laissent faire le sale boulot aux Suisses, qui se mangent la pâtée. Vexés de s’être fait battre par des Français qui n’alignaient même pas Zinedine Zidane, les Helvètes décident alors de rester neutres. Et comme ils sont tenaces, ça fait bientôt cinq siècles qu’ils font du boudin.

Malgré ça, et malgré le fait que les invasions, c’est passé de mode et que si ça revenait, le coup des cailloux ne marcherait plus du tout, même en les balançant depuis nos F18, la Suisse a gardé une armée. Par habitude, genre.

C’est une armée de milice, ce qui n’a rien à voir avec feu le groupe Milice Vanilice, mais qui veut dire que tous les hommes de sexe masculin sont obligés de faire l’armée (sauf ceux qui sont potes avec un médecin) et de laisser un fusil rouiller dans leurs armoires. Les femmes ont le droit si elles veulent, et le pire c’est qu’il y en a qu’ils veulent.

Actuellement, les hautes instances militaires sont en train de réfléchir à comment réformer l’armée, parce que bon, il faut bien s’occuper vu que personne ne veut jamais nous attaquer. Ils font donc des brainstorming (un brainstorming réunissant des hauts gradés, ça s’appelle opération tempête du désert). Donc plus personne ne sait combien de temps dure le sévice militaire, mais en gros, ça se passe en deux phases:

L’école de recrues, pendant laquelle on apprend que pour défendre sa patrie, il faut savoir ranger sa chambre correctement, boire de l’alcool et réfléchir le moins possible. Les plus stupides des recrues ont le droit de passer caporal, même que maintenant, pour troubler l’ennemi, ça s’appelle appointé-chef, mais le principe est le même.

Les cours de répète, pendant lesquels on répète le maniement du balai, de la canette de bière. Le principe est le suivant: les recrues apprennent à faire la guerre, au cas où le Pérou nous attaque, et les gens du cours de répète poutzent les casernes, histoire que si le Pérou gagne, il les trouve brillantes et clinquantes, on a une réputation à tenir, merde quoi.
Avant, ça durait trois semaines tous les deux ans. Maintenant, vu qu’il y a trop de soldats et qu’il faut écourter le temps de service, c’est trois semaines par an.

(Note de bas de post (pour germanophones): Lâche ton cv

Bielles latinos

Sunday, March 20th, 2005

Dans la série l’origine des expressions françaises:
prendre son pied

Nous sommes au Moyen-Âge, dans le charmant village de Saxon, (où il n’y a pas encore de piscines) qui doit son nom au fait qu’un Anglo du même nom s’y est égaré en cherchant Verbier.
Le petit Yann est épris de Laure, patineuse émérite. Timide(alors que Laure, elle, est hardie), Yann n’ose l’approcher. Un plan machiavélique se dessine alors dans sa tête: il va se mettre lui aussi au patinage, afin d’impressioner la demoiselle. Dès lors, ce ne sont que pirouettes, lutz et autres saltos piqués. Alors que les autres jeunes de Saxon se passionnent, en cette époque barbare, pour le hard-rock, Yann passe ses journées à enchaîner les axel. Très vite, il passe maître dans l’art difficile du tournage sur lui-même sans vomir.
Un jour, n’écoutant que son courage, il propose à l’élue de son coeur de s’entraîner de concert. Elle accepte et le petit Yann est aux anges.
Mais ce bonheur ne sera que de courte durée: Laure abandonne le patinage pour le tapinage la chanson. Elle promet à Yann qu’elle restera sa meilleure amie et se fiance avec Billy.
Yann est melheureux comme une pierre de curling. Sa blonde est partie et il est obligé de s’entraîner tout seul. “Le plus dur”, expliquera-t-il, “c’est pour pirouetter. Depuis que Laure est partie, je suis obligé de prendre mon pied tout seul.”

aïe bibaque

Monday, October 11th, 2004

Tout le monde le sait: les Américains sont des types obèses qui roulent en 4×4 et décident pour qui ils vont voter en fonction des blagues racontées par les candidats lors des débats télévisés. Et qui confondent la Suisse et la Suède.

Evidemment, on peut les comprendre. La Suisse et la Suède ont d’innombrables points communs: on y joue au hockey, il y a des arbres, plusieurs églises et des fontaines. Et des fjörds, sauf en Suisse.

La Suède est un pays où les gens sont blonds, portent des prénoms rigolos et se nourrissent de poisson et de biscottes. Comme il y fait très froid, les Suédois fabriquent des allumettes et des téléphones portables.

Mais les suédois sont surtout réputés pour ce qu’ils ont amené au monde qui ne leur avait rien demandé: les meubles IKEA.

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(Comme on dit en suédois: to be continued)

Faudrait voir pour pas pétouiller

Monday, July 19th, 2004

Quand on se promène d’un pied du Jura à l’autre pied du Jura, des fois, on passe par Goumois. Des fois pas, aussi.

Goumois, c’est un petit bled au fond d’un trou, entre Saignelégier et Maîche, qui ont quand même des noms rigolos. C’est aussi une douzaine de maisons, au bord du Doubs et un pont sur le Doubs. Et au milieu du pont une frontière. Une vraie, avec douanier qui demande zavez vos papiers et qui vous fait ouvrir le coffre si vous avez l’air un peu jeune et un peu étranger.

Même que si on veut déménager d’un côté à l’autre du pont, c’est la croix et la barrière. (surtout quand les lois changent au 1er juin et que le 19 juillet, les sites Internet officiels n’ont pas encore été mis à jour (où l’on comprend certaines idées reçues))A moins de faire du sport. Ou d’autres trucs.

Ca doit être sympa, la vie dans ce bled. Pour aller boire l’apéro chez le voisin, faut prendre son passeport (surtout si on a l’air un peu jeune et un peu étranger). Et faut faire des efforts intenses pour comprendre ce que dit le voisin, qui parle une langue barbare: il dit soixante-dix, petit-déjeuner ou encore serpillère, on n’a pas idée.

Comme ça, si on regarde pas trop attentivement, on a pas vraiment l’impression que c’est important, ce truc de frontières. Y a une jolie rivière, une colline d’un côté, une colline de l’autre. Et si on se place en haut d’une des collines, on voit pas vraiment que l’autre est une étrangère qui fait rien qu’à manger notre pain, tout ça. Même si, des deux côtés du Doubs, y a plein de gens qui sont persuadés que c’est super important. Rive gauche, on y tient même tellement que on s’enferme sur nous mêmes. Et rive droite, on est encore champions du monde bien longtemps après.

Et ça, c’est un truc qui risque pas de nous arriver, rive gauche. Sauf peut-être dans des sports plus anecdotiques. Par contre, on a inventé un concept bien pratique: la défaite honorable: “Ouais, bon, on a perdu, mais on a quand même pas trop mal joué, ou bien?”

C’est pourquoi, j’aimerais bien que vous votassiez la moindre pour moi, afin que ma défaite annoncée fusse honorable.

(Et oui, tout ça pour ça: je suis quand même mégatrop doué en circonvolutions, moi. Un pau comme le Doubs, quoi)

Hop Suisse

Monday, June 21st, 2004

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Le meilleur moyen de ne pas être ridicule pendant le match contre la France: être ridicule déjà avant.

Americhanische Äpfuchuchi

Wednesday, April 28th, 2004

Le cinéma suisse, avant, c’était Godard, Tanner, Goretta. Bref, pas forcément du cinéma d’action.

Mais comme même en Suisse, y a des rebelles de la société, il y a un type qui a eu le culot de faire un film qui marche. Ca s’appelle Achtung, Fertig Charlie, c’est pas tourné en noir et blanc mais en gris-vert et comme tout film qui marche digne de ce nom, le scenario semble, à première vue, assez pathétique.
Alors bon, comme ça se fait pas de dire du mal de films qu’on n’a pas l’intention de voir, je ne dirai rien de ce film.

Mais quand même, la Suisse avait déjà des scandales médiatico-politico-zigounettiques (qu’on pourrait résumer par “les réceptions de l’ambassadeur sont réputées pour le mauvais goût de la maîtresse du maître de maison”), des émissions de téléréalité et des nains de jardin. Maintenant, elle a des navets grand public. Alors, bon, ok, on n’est toujours pas dans l’Europe, mais quand même, on est ouverts au monde et progressistes, quelque part.

étroits héros

Wednesday, April 14th, 2004

Parmi les traditions en Helvétie, il en est une qui est très traditionnelle: en Suisse francophone, il est de coutume de trouver les français énervants.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas à cause de leur façon amusante d’appréhender la conduite automobile que les citoyens de l’Hexagone irritent ceux du pays du Gruyère sans trou. (Quoique.)

En fait, si les français agacent, c’est à cause de la télé. Parce que en Helvétie, les choix qui s’offrent à nous sont: l’abstinence télévisuelle, mais dans ce cas comment se tenir au courant des nouvelles offres sur le marché des machines à faire des muscles?, le regardage de la tsr, qui rend dépressif à court terme, ou le regardage de chaînes françaises.

Alors bon, nous passerons sur le cas de m6, qui caste trois suisses histoire de pouvoir vendre ses chanteurs sur catalogue mais situe Lausanne au coeur des Alpes, ce cas n’étant là que pour me permettre de placer un jeu de mot idiot.

Car c’est de la plus noble conquête de la télévision que je veux parler: la retransmission sportive. De ce côté du Jura, on invente le concept énervant de défaite honorable, on est prudent, on hésite à crier vistoire quand on pourrait crier un autre prénom rigolo, même quand un joueur est capable de fédérer les foules confédérées: “Bien sûr, Rodgeure a encore 12 balles de match, mais il ne évidemment, il ne faut jamais tuer la peau de l’ours avant d’avoir tué la cremière.”

Outre-Doubs, le commentateur sportif est tellement persuadé que son équipe est la plus forte que ça finit par être vrai. Et quand ça ne l’est pas, il a recours a d’habiles subterfuges: le criticage arbitral ou temporel (“bien sûr, les anglais nous ont mis minables, mais sans quelques décisions contestables et le vent qui soufflait que quand c’est nous qu’on avait la balle, on aurait pu gagner”) ou l’appropriage (“cette victoire est tout de même un peu la nôtre, puisque la grand-mère du voisin du propriétaire du chat dont les boyaus ont servi à faire la raquette de Roger Feudeureure possède une magnifique boule à neige tour eiffel”)

Du coup, quand y a des matches France-Suisse, on espère toujours. En coupe des vices, on s’est planté parce que le vent soufflait trop fort, en football on va probablement se prendre une tatanée mais cette victoire sera un peu la nôtre parce que la grand-mère de Zizou connaît un bien un type qui va des fois à la piscine à Renens. Reste plus que le hockey (mais ça intéresse que les suisses et en général on perd quand même) et le curling.

Ca joue técolles, ou bien?

Friday, March 19th, 2004

Je m’attendais un peu à motzer, voire même à quinter. J’avais peur qu’ils se retrouvent pomme avec le bour, qu’ils voient pas passer le puck. Parce qu’ils auraient facilement pu s’encoubler. Ca aurait pu ne pas valoir pipette.
Mais avant de piorner, je me suis coté dans mon bureau et j’ai chneuqué dans la version suisse de la BDLP.
Bon bien sûr, il en manque une épeclée. Mais quand même pas de là à devenir roillé. C’est pas des bracaillons. Je suis déçu en bien.